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10 juillet 2024

Un système de guidage, oui mais lequel ?

L’agriculture de précision ne cesse de se développer. Les systèmes de guidage ont maintenant largement trouvé leur place auprès des agriculteurs. Avec toujours plus de technicité, de précision et de technologie, choisir la solution adaptée à ses besoins exige l’accompagnement de spécialistes. Dans cette interview, Valentin, notre technicien, expert en agriculture de précision, vous aide à y voir plus clair !

Pour commencer, peux-tu nous dire quels sont les différents systèmes de guidage ?

« Tout d’abord, il faut bien dissocier le système du signal. Le signal, c’est la communication avec les satellites, qui va nous permettre d’obtenir plus ou moins de précision en fonction des satellites de référence. Le système, c’est tout l’équipement « physique » déjà intégré au tracteur ou que l’on va venir ajouter, pour suivre une trajectoire en utilisant les signaux. »

Quels sont ces signaux ? Et, quelles précisions offrent-ils ?

« Il y en a plusieurs, parmi les plus connus et utilisés, il y a :

  • EGNOS : un signal de précision gratuit, utilisé pour les travaux d’épandage. Ce signal, plus adapté pour du guidage visuel ou assisté, offre environ 30 cm de précision.
  • Rangepoint RTX et Terrastar L : ces deux signaux offrent une précision dite intermédiaire pour des travaux comme le déchaumage, la fauche ou le semis sans binage (entre 0 à 15 cm). Ces signaux délivrent la précision minimum nécessaire pour l’autoguidage mais ne permettent pas des travaux de précision répétables dans le temps.
  • RTK Ntrip : basé sur le réseau téléphonique, il est alimenté par des bases terrestres présentes tous les 70 km environ. Cela permet de garantir une fiabilité du réseau. Il est très adapté pour les agriculteurs qui possèdent des parcelles sur un large secteur géographique. Le RTK offre une répétabilité de ligne et une précision jusqu’à 2 cm, idéale pour le binage et le semis monograine.
  • RTK Radio : ce signal (déclinaison du précédent), lui, est rattaché à une base au sol qui diffuse sur un rayon de 15 km pour une utilisation plus locale »

Tu nous as parlé de guidage visuel, de guidage assisté et d’autoguidage. Peux-tu nous éclairer sur ces points ?

« Le guidage visuel, est une aide visuelle au conducteur pour suivre une trajectoire. Autrement dit,  c’est le conducteur qui dirige le véhicule selon l’indication de l’écran et la barre de guidage.

Le guidage assisté est un «autoguidage basique » type volant électrique, appelé EZ-STEER et EZ-PILOT chez TRIMBLE. Ses performances sont limitées (pas de basse vitesse, pas d’autoguidage en marche arrière par exemple) mais c’est un bon compromis pour débuter.

L’autoguidage est donc soit intégré au tracteur (FENDT GUIDE) soit rapporté sur le tracteur comme l’AUTOPILOT OU L’AUTOPILOT MOTOR DRIVE chez TRIMBLE. Il suit et corrige les trajectoires seul sans que le chauffeur n’ait besoin de toucher le volant, il peut bénéficier du demi-tour automatique et travailler à très faible vitesse selon l’équipement. L’agriculteur peut se concentrer sur l’observation du matériel. »

Pour mettre en œuvre ces systèmes et signaux, quels sont les équipements nécessaires ?

« Pour le guidage visuel, une barre de guidage sera ajoutée dans la cabine du véhicule avec une antenne extérieure.

Pour le guidage assisté, la pose d’une console en cabine, d’un moteur d’assistance sur le volant d’origine (ou en replacement de celui-ci) et d’une antenne extérieure est nécessaire. Ce système est néanmoins très peu commercialisé.

Pour l’autoguidage, tout dépend de l’équipement de base du tracteur :

  • Cas n°1 : le tracteur n’est pas équipé de système de guidage, nous allons donc en rapporter un.Le système installé, géré depuis la console part l’utilisateur, pourra ainsi prendre la main sur la direction pour délivrer la correction du signal d’antenne (RTK ou Rangepoint RTX en fonction des besoins de précision). L’avantage avec cette solution, c’est qu’il est possible d’équiper l’ensemble d’une flotte en transférant le système d’un tracteur à l’autre facilement.
  • Cas n°2 : le tracteur est prééquipé d’un système de guidage, il faut juste ajouter une console (si nécessaire) et une antenne.
  • Cas n°3 : Le tracteur est entièrement équipé (ex : Fendt Profi Plus avec système FENDT GUIDE)

 

Le but est de pouvoir prendre en main n’importe quel type de direction, donc de rendre autoguidée n’importe quelle machine, tout en l’adaptant aux besoins techniques de la culture. »

Voici un schéma récapitulatif qui pourrait vous aider à faire le bon choix.

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